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La Dame, la Cambiste et le Truand

Wys Kerybann
la Dame et son Seigneur

Feuille de personnage
XP : 105
COULEUR DE DIALOGUE : #00cc00 et pour Dòlfaviing : #ff9900
MÉTIER : aventurière
COMPÉTENCES :
RELATIONS :
INVENTAIRE :
Wys Kerybannla Dame et son Seigneur
MessageSujet: La Dame, la Cambiste et le Truand  La Dame, la Cambiste et le Truand EmptyMar 6 Fév - 19:29

La première chose qui frappa Wys quand elle posa le pied sur les quais de la cité portuaire de Port-Vogue, ce fut l’odeur. Une odeur intense, âcre et nauséabonde qui prenait aux nez et s’infiltrait de force dans vos sinus pour ne plus jamais les quitter. Son pied avait à peine touché le sol qu’elle rêvait d’un bon bain pour effacer cette odeur qui, elle l’imaginait déjà, s’incrustait dans chaque fibre de ces vêtements.

Par réflexe, Wys vérifia qu’elle portait bien ses gants et resserra son manteau autour d’elle comme une ultime barrière qui la protégerait de la crasse des bas-fonds de la cité. Puis elle lâcha un soupir et s’engagea dans une ruelle qui menait au quai des dépeceurs. C’est pour la mission, s’encouragea-t-elle, pense à la mission.

Voilà plusieurs mois qu’elle traquait un esclavagiste du nom d’Alucius Verus qui faisaient ses affaires entre les enclaves magiques d’Al’Djaba et l’empire Thassanide. Quand l’homme avait eu vent de la menace qui pesait sur lui, il avait pris ses affaires, ses documents et ses livres de comptes et avait fui lâchement en abandonnant tout sur place, dont des esclaves dans un entrepôt. Wys regrettait encore d’être arrivé si tard à leur secours. Plus de la moitié était mort de déshydratation et l’autre moitié n’était pas dans un meilleur état. Elle avait perdu du temps – enfin perdu, elle ne regrettait pas un instant de l’avoir fait – guider ses pauvres hères en direction des Lanternes Jumelles pour qu’ils soient pris en charge avant de reprendre sa traque. Et voilà où tout cela la menait aujourd’hui. Dans l’une des cités qui comptait le plus de malfrats, truands et pirates aux mètres carrés du monde.

Quand sa botte s’enfonça dans un tas de poissons avariés, libérant au passage un nuage de gaz malodorant qui manqua de la faire vomir, Wys se promit que ce qu’elle infligerait à cet esclavagiste une fois qu’elle l’aurait attrapé serait bien pire que ce qu’elle endurait actuellement.

- Pense à la mission, grommela-t-elle entre ses dents alors que penchée au-dessus des eaux noirâtres de la baie, elle tentait de faire partir les viscères de poissons accrochés au cuir et boucles de sa botte.

Parce que non content d’être parti en laissant tout en plan, d’après les dernières informations qu’elle avait réussi à glaner de-ci de-là, Alucius Verus avait très bien réussi à se refaire. Il allait voir les pauvres âmes qui s’échinaient à la tâche dans le charcutage de monstres de mers et leur promettait une vie meilleure à Baie Royale en échange d’un généreux pécule et d’une traversée plus que hasardeuse de la mer Agios, entassée comme des animaux dans des caravelles, pour finalement les revendre comme esclave. La nouvelle colonie de l’empire avait plus que jamais besoin de main-d'oeuvre pour se construire et rien de tel que les esclaves pour faire le sale boulot.

Wys entama sa recherche en questionnant les ouvriers présents. Elle se fit passer pour une femme qui voulait entreprendre une nouvelle vie ailleurs, loin d’un mari violent et d’un destin qu’on lui avait tout tracé. Elle grossissait volontiers le trait et faisait comprendre subtilement qu’elle était prête à absolument tout pour obtenir une place vers la colonie. Pendant les jours qui suivirent, elle ne reçut que du mépris, des excuses, quelques avances déplacées qu’elle rembarra aussi sec et beaucoup d’ignorance. Ce n’est qu’après une énième question restée sans réponse et un désespoir grandissant quant à l’idée d’avoir perdu sa proie qu’elle entendit enfin son nom.

- J’connais quelqu’un qui pourrait vous z’aider à commencer une meilleure vie toi et ton p’tit frère.

Wys remercia sa bonne étoile et se glissa silencieusement entre deux caisses à l’odeur fétide. Elle observa la scène qui se jouait sous ses yeux par l’interstice entre les caisses et tendit l’oreille. Un homme à l’allure de marin semblait promettre montes et merveilles à une jeune adolescente dépareillée et son petit frère accroché à ses jupes.

- …pas de quoi payer, se désola l’adolescente.

- T’inquiète ma jolie, y a toujours moyens de s’arranger t’sais.

Le marin tendit une main et saisit l’une des mèches de cheveux blonds de jeune fille. Elle se recula, manquant de trébucher sur son frère.

« Lui je le dévorerais bien » grogna Dòlfaviing dans son esprit.

« Tu tomberais malade. »

- Suit moi ma jolie, j’vais t’em’ner au patron, il sait d’quoi il cause.

Wys se désola de ses pensées, mais espéra secrètement que la gamine suivrait l’homme. Elle l’a vit hésiter, observer son petit frère dans l’espoir peut-être qu’il soutienne ou refuse la proposition, puis sa tenue rapiécée en de multiples endroits.

- D’accord, finit-elle par déclarer en hochant la tête.

- Aaaaaah, tu r’gretteras pas ma jolie, s’enjoua le marin en passant un bras par-dessus les épaules frêles de la petite. Allez, viens j’t’emmène voir l’patron.

L’adolescente emboîta le pas – quoiqu’un peu forcé – au marin et Wys se mit en marche à son tour. Elle garda une certaine distance, sans jamais perdre de vu le trio jusqu’à finalement arriver non loin d’une grande bâtisse dans laquelle le petit groupe s’engouffra. À l’image du reste de la ville, le bâtiment était un assemblage de coques de navire, bardé de clou pour faire tenir l’ensemble. Un vigile, un demi-orc au faciès méchant et aux bras épais, se replaça immédiatement devant la porte, dissuadant de ces petits yeux vicieux quiconque de vouloir tenter une rentrée par la force.

Wys s’agaça. Avec un tel gros bras, elle ne se sentait pas de l’affronter directement. Surtout qu’elle ignorait combien d’autres étaient en poste à l’intérieur. En quête d’une autre ouverture dans laquelle se glisser plus discrètement, elle finit par se figer. Là, derrière une fenêtre du premier étage, elle venait de le voir passer.

Alucius Verus habitait bien la demeure.

« Tu n’auras donc pas mis bien longtemps pour te refaire. »


La Dame, la Cambiste et le Truand Signa10
Shaïna Irving
Cambiste Requinée

Feuille de personnage
XP : 38
COULEUR DE DIALOGUE : Iris (#583EB6)
MÉTIER : Officiellement marchande, officieusement prêteuse sur gage
COMPÉTENCES :
RELATIONS :
INVENTAIRE :
Shaïna IrvingCambiste Requinée
MessageSujet: Re: La Dame, la Cambiste et le Truand  La Dame, la Cambiste et le Truand EmptyVen 23 Fév - 16:05

Tandis que Wys observait la scène glauque qu'elle avait malheureusement dû laisser se produire, une autre femme en avait été témoin. À la différence que cette femme n'avait absolument aucun remord à avoir laissé ces désolants évènements se produire. En effet, des scènes de ce genre étaient courantes à Port-Vogue, et ce n'était pas ce type de "petits malheurs", comme disait si bien le Conseil, qui allaient chambouler Shaïna. Il était même fort probable qu'elle-même baigne plus ou moins dans des affaires tout autant sordides, si ce n'est plus.

Pour sa part, elle était à la recherche de ce nouveau venu sur les depuis la veille au soir. Au détour d'un sympathique buvoir, enfin, aussi sympathique qu'un buvoir puisse-t-être à Port-Vogue, elle eut ouï dire qu'un nouveau petit commerce faisait bonne impression sur les quais. Le soucis qu'elle rencontra lors de cette discussion fût qu'elle n'avait jamais entendu dudit commerce. Vous me direz que c'est normal, si c'est un nouveau commerce. Mais à Port-Vogue, aucun commerce ne voit le jour sans que Shaïna ne le sache. Vous saisissez donc le problème, maintenant ?

Grâce à ses formidables ressources, de natures diverses et variées, elle ne tarda pas à retrouver la trace de ce nouveau commerçant non annoncé. Souhaitant profiter de sa nuit, elle décida de ne pas lui rendre visite tout de suite, mais d'attendre le lendemain.

C'est donc ainsi que la Sang-de-Sirène assista à la scène précédente et que, tout comme Wys, elle suivit le glauque gaillard. Elle attendit quelques secondes après que la porte de la demeure se soit refermée sur le petit groupe et que le demi-orc ait reprit sa place initiale.

Elle soupira : de par sa stature frêle et élancée de demi-sirène, elle n'était pas taillée pour affronter un demi-orc, même accompagnée d'un de ses squales, ce qui n'était pas le cas ce jour là. Elle connaissait ce bougre, il n'y a pas si longtemps encore, elle lui avait permit de se sortir d'un faux pas particulièrement épineux. Mais elle savait aussi qu'il avait une fidélité à toute épreuve. Elle ne pourrait pas passer facilement. Sa seule chance était de faire jouer la véritable dette qu'elle lui avait fait acquérir cette fois-ci. Ensuite seulement elle pourrait éclaircir la situation avec ce nouveau commerçant.

La femme à la peau d'ébène vérifia sa tenue, remis en place ses cheveux et ses accessoires, et prépara son fouet à être dégainé rapidement. Sur ces actions, elle s'avança dans le semblant de rue d'un pas assuré, les quelques gens passant par là la reconnaissant, s'écartant de son chemin. Elle tenta une première approche directe : passer la porte sans même s'arrêter au garde du corp. Évidement, ça ne fonctionna pas, et le demi-orc l'interpella.


La Dame, la Cambiste et le Truand Botban11

La Dame, la Cambiste et le Truand

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