Arasaë est la première des Arbres-Vies et la plus majestueuse. Vieille de plusieurs millénaires, la circonférence de cet antique arbre est plus grande qu'une petite ville. Elle est le symbole de la race elfique, capable de perdurer dans le temps et d'étendre ses racines dans toutes les directions. Beaucoup d'elfes pensent d'ailleurs que les autres Arbre-Vie disséminés dans toute la forêt ne sont que des ramifications d'Arasaë et la forêt d'Irbör tout entière ne doit sa naissance qu'à la volonté de cette gardienne millénaire. Hélas, voici bien des siècles que l'Arbre-Vie garde le silence et certain y voient un signe : tant qu'aucun Haut-Roi ne portera la couronne de Bois-Blanc, la première des Arbres-Vies gardera le silence.

Tous les clans elfiques, du plus petit village aux plus grandes villes possède sa salle des clans. Empreint de richesse ou décoré simplement, immense ou tout juste assez grand pour accueillir tout le monde, ouvert sous les frondaisons ou dans une pièce fermée, c'est en ces lieux sacrés que se réunissent les chefs de chaque clan et que l'avenir du peuple elfique et du Sul'Manàrr est décidée.

Comme pour la plupart des cités, les quartiers résidentiels se divisent en fonction du rang social de ceux qui y vivent. Une distinction qu'on observe bien souvent sur les façades des demeures - plus ou moins décorées, mais aussi à la taille du jardin et aux nombres de gardes qui patrouillent dans les rues, surtout la nuit.

Actif de jour comme de nuit, le marché est le lieu de toutes les rencontres. Honnêtes marchands et vils charlatans hèlent les passants à s'arrêter pour regarder leurs marchandises. Des mains baladeuses tâtent à tout va à la recherche d'une bourse trop lâche pendant que des enfants proposent aux étrangers de servir de guides ou les adresses des meilleures auberges en échange d'espèces sonnantes et trébuchantes. Mille parfums assaillent le badaud qui met les pieds en ces lieux, épice lointaine, odeur sucrée de fruit bien mûr, parfums couteux et transpiration s'entremêlent tandis qu'on doit batailler des bras et des jambes pour continuer son avancée.

Ensemble de ponts et pontons qui surplombent les eaux calmes des différentes rivières qui passent au cœur de la cité. Les rues et ruelles s'entortillent par la suite le long des troncs d'arbres et des bâtiments pour former un réseau de passage parfois jeté au-dessus du vide et qui relient chaque quartier les uns aux autres.