Capitale – Port-Vogue
Forme de l’état – méritocratie, chaque capitaine pirate peut tenter de s’octroyer un siège au conseil en provoquant en duel le propriétaire actuel dudit siège
Langue – le commun avec une multitude de mots argotiques en provenance de toutes les contrées d’Amaranth. Ce mélange donne un langage qui au premier abord peut surprendre les nouveaux venus, mais on se fait rapidement à la compréhension.
Peuplade majoritaire – toute, aucune n’est plus majoritaire qu’une autre
Population – 32’000 habitants

Repaire de pirates, de contrebandiers, d’arnaqueurs ou simplement d’homme libre préférant vivre loin des règles étroites imposées par les gouvernements, Port-Vogue est une cité pour le moins peu ordinaire. Sa construction est un amoncellement de bateau de toutes tailles reliées entre eux par des cordages, des ponts suspendus, des échelles et des monte-charges branlants. Le seul bâtiment construit en dur est le « palais » qui accueille le conseil des pirates. Il s’agit en réalité d’une vieille ruine d'origine autochtone et vénérant une divinité aujourd'hui oubliée et depuis remplacée par les croyances et malédictions de marins. Les autochtones, premiers habitants de l’île, ont quant à eux dû s’adapter à l’apparition de ses étrangers sur leurs terres et se sont depuis intégrés à cette culture bigarrée qu’est Port-Vogue.




Rien n’est vraiment officiel et le mariage à l’importance que lui accordent les personnes concernées. Monogamie, polygamie, peu importe tant que toutes les parties sont d’accord. En général un capitaine se chargera d’officialiser la cérémonie, puis à chacun de fêter cela comme ils l’entendent : en privé avec un petit comité, ou alors par une fête énorme qui ravira les membres de l’équipage des navires voisins ainsi que le tavernier et les filles de joie qui se chargeront de récolter l’argent des marins ivres.


La mort d’un marin – appréciée par l’équipage j’entends, le traître n’aura le droit qu’à une mort rapidement oubliée – à très souvent des airs solennels sur le pont du navire. C’est l’occasion pour les membres de l’équipage de partager les bons moments et les souvenirs qu’ils ont pu avoir avec le décédé autour d’une bouteille de rhum frelaté avant que le capitaine n’officie la mise en mer. Le corps est alors enroulé dans un tissu, très souvent un bout de toile ou sa couverture préférée, avant d’être lesté par des rochers et largué par-dessus bord. Quant à ses possessions, pour les équipages les plus honnêtes, l’entièreté reviendra à la famille proche, sinon… bah, il n’avait qu’à pas mourir hé !

Les fêtes vogueuses sont pour le moins… agitées. On retrouve une débauche de tout ce que les plaisirs terrestres peuvent offrir entre l’alcool à foison, les filles de joie qui en veulent à toutes vos bourses et les fumeries de narcotique qui proposent toutes les substances fumables – et parfaitement illicites – qui existent de par le monde, il est rare que le marin se rappel de tout ce qui a pu se passer la veille à son réveil et c’est peut-être mieux ainsi.

Fêtes les plus célèbres – » tout est plus au moins propice à la fête : la prise d’un trésor particulièrement impressionnant, un retour au port avec les cals pleins, la promotion d’un marin, les mariages, les enterrements, les duels, etc… en fait, dès qu’un vogueux posent les pieds sur la terre ferme, c’est généralement pour profiter de ces prises et s’amuser.

Les vogueux ne sont pas spécialement croyants, mais ils sont terriblement superstitieux. Oh que oui ! Vous ne partirez pas en mer sans avoir préalablement jeté une pièce par-dessus bord en offrande à Salmÿr – et je peux vous assurer que selon les croyances des marins, Salmÿr est une déesse particulièrement vénale.
Pour l’étranger qui se promènerait pour la première fois à Port-Vogue, deux divinités majeures se distinguent de la myriade d’esprit que les mages vaudous (ou mage brun) vénérèrent : Salmÿr, la reine sirène (ou la reine garce ça dépend de si vous avez essuyé une tempête en pleine mer ou pas) et le Profond, une divinité obscure qui terrifie tout particulièrement les marins et les autochtones réunis.

– Salmÿr, la Reine Sirène
Salmÿr, aussi appelé la reine sirène ou reine garce est la divinité protectrice des marins, pour peu que vous l’ayez payé pour le faire. Cette déesse adore l’or par-dessus tout et pare sa longue queue de poisson des milliers de pièces d’or jeté par-dessus bord pour attirer ses bonnes grâces, comme autant d'écailles dorées. Elle accepte aussi les pièces d’argent, de cuivre ou même celle en bois, mais c’est à vos risques et périls – parfois ça passe, parfois non. Elle protège également les sirènes et leurs descendances, c’est pour cela que les femmes ayant du sang de sirènes dans leurs veines sont particulièrement recherchées et bien traitées dans les équipages qu’elles rejoignent, en plus de repousser l’attaque de leurs lointaines parentes grâce à leur voix enchanteresse.


– le Profond, précurseur au néant
Le Profond est une entité ténébreuse, maître de tous les monstres marins. Tout et tous sont voués à sombrer dans les flots et à tomber dans l'oubli du maître des profondeurs. Aucun culte ne lui est vraiment dédié et les marins ne prononcent pas son nom de peur d’attirer son attention et de maudire le navire. Les rares personnes qui se sont vouées à sa vénération ou ont été touchées par sa marque obscure sombrent peu à peu dans la folie, clamant à qui veut l’entendre que le monde disparaitra dans un néant éternel. Ceux qui ont survécu aux tempêtes les plus terribles affirment l’avoir entraperçu tel l'ombre d'un monstre marin gigantesque et squelettique dans les vagues scélérates avant que le navire ne se brise sous la force des flots déchaînés.



L’économie de Port-Vogue se base en tout et pour tout sur le pillage et tout ce qui en découle. Il existe une multitude corps de métiers qui se sont créés autour du pillage bâtiment et la piraterie en général entre le charpentier qui se charge de retaper les navires à quai, le forgeron qui répare les armes, la multitude de marchands qui viennent acheter et écouler des marchandises volées, les chasseurs de primes qui sous couvert de se faire passer pour des marins, exécutent leurs missions, les tavernes, les bordels, les fumeries de narcotique, les boutiques de charmes et grigri tenu par des charlatans et d’autres tenus par des vrais mages bruns qui vous feront passer l’envie de les traiter de charlatans, les dépeceurs de monstre marins et les chirurgiens, chacun recouvert de sang du matin au soir, bref… Port-Vogue est une ville animée nuit et jour où tout est trouvable pour peu que vous y mettiez le prix.




L’architecture de Port-Vogue est chaotique, mais démontre néanmoins d’un certain charme. Un ensemble de bateaux de tout forme et tout taille, s’empile les uns sur les autres le long des falaises abruptes qui bordent l’archipel et grimpent ainsi jusqu’aux sommets où trône un vieux temple de pierre réquisitionné en « palais du conseil ». Des cordages maintiennent le tout ensemble, sceller à la paroi par des crochets, mais il arrive que l’une ou l’autre de ces attaches lâche et c’est parfois tout une colonne d’empilement qui plonge dans les eaux de la baie, emportant les malheureux qui se trouvaient à l’intérieur dans un concert de cris et de hurlements.



Port-Vogue n’a pour ainsi dire, aucun allié. Au mieux juste des pays qui se moquent de l’existence de cette cité, au pire un empire puissant qui commence à en avoir sérieusement marre de voir ses navires pillés par une bande de malfrats sans foi ni loi. Néanmoins Port-Vogue à son utilité, celle de concentrer la majeure partie des criminels notoire en un seul et même point. Ça a le mérite d’éviter de les voir courir les rues des villes plus respectables en plus de permettre l’obtention d’écryme sans risquer ses propres navires et équipages.

– Relation avec l’empire Thassanide
Mauvaise, pour ne pas dire catastrophique. La très grande majorité des navires piller par les vogueux sont thassaniens, ce qui n’arrange pas les relations entre eux. Les vogueux voient en l’empire Thassanide une source inépuisable de proies à piller.

– Relation avec les enclaves magiques d'Al’Djaba
Pas grand-chose à dire, les enclaves sont très loin de la mer et ce n’est pas peu dire. Les rares vogueux qui se retrouvent là-bas peuvent entamer une vie de pillage dans le désert, mais c’est difficile de voler ou kidnapper quelqu’un quand la personne en question peut vous réduire en charpie d’un claquement de doigt. De manière générale, les vogueux préfèrent ne pas se frotter aux magiciens, sauf quand ces derniers leur proposent leurs services.

– Relation avec le royaume de Kaer Faìn
Beaucoup de vogueux ne savent même pas que le Kaer Faìn existe. Il y a bien des fois ces espèces de bonshommes en armures qui n’arrêtent pas de rechercher leur dame et qui posent des questions partout, mais la plupart du temps, soit le bonhomme en question repart choquer par l’attitude chaotique des habitants des lieux soient il finit massacré dans une ruelle et ses biens personnels revendus dans une échoppe du coin ou entre les mains d’une fille de joie locale.

– Relation avec le Sul'Manàrr
Pour le moment, les vogueux préfèrent éviter les côtes boisées du Sul’Manàrr. Les elfes savent se montrer dissuasifs et après plusieurs navires envoyés par le fond à la suite de pluie de flèches enflammées, le message « vous n’êtes pas les bienvenues » est vite passée.



Aucune. Il faudrait un gouvernement stable pour cela et ce n’est pas le cas. Au lieu de quoi, vous aurez à faire face à une myriade de navires tous plus bigarrés les uns que les autres, allant du petit sloop maniable à la frégate blindée, hissant chacun d’entre eux fièrement leurs pavillons personnels. Néanmoins les plus grosses frégates peuvent transporter jusqu’à une centaine de membres d’équipage et comporter une trentaine de canons prêts à faire feu, ce qui a de quoi dissuader les plus téméraires hommes de loi qui se sentirait l’envie d’aller remettre sur le droit chemin toute cette bande de joyeux malfrats que sont les vogueux.



Il n’existe pas d’ordre magique à Port-Vogue. Il y a bien les mages bruns, en général des autochtones qui ont étudié la magie vaudoues toutes leurs vies ou alors des vogueux qui ont été apprendre auprès de maître vaudou à l’utiliser. On retrouve par la suite un échantillon de toutes les magies au sein de la cité. Les mages sont rares et extrêmement prisés au sein des équipages. Il est toujours utile d’avoir un mage rouge capable de faire souffler le vent ou encore un mage vert pouvant commander au monstre marin d’attaquer un navire rival.

La Magie Brune est la forme de magie la plus répandue à Port-Vogue